Journée internationale contre les violences faites aux femmes

Le 25 novembre, lors de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, l’attention est portée sur les féminicides et les violences conjugales.

En France, on fait face à une augmentation de 7 % des violences par rapport à 2022 avec environ 445 000 victimes de violence physique, 115 000 victimes de violences sexuelles, et 113 féminicides en 2023.

Le gouvernement a annoncé la possibilité de déposer une plainte dans des hôpitaux équipés de services d’urgence ou gynécologiques, mais le manque de personnel et de ressources allouées à ces services met en lumière le manque de volonté des mesures prises.

Seulement 6 % des femmes osent porter plainte, en partie en raison de la persistance de la culture du viol au sein de la société. « La culture du viol est l’environnement social qui permet de normaliser et de justifier la violence sexuelle, alimentée par les inégalités persistantes entre les sexes et les attitudes à leur égard. La nommer est le premier pas à franchir pour la démanteler » (définition ONU). Celle-ci a été tristement mise en lumière dans l’affaire des viols de Mazan, également connue sous le nom de l’affaire Pelicot, un procès où 49 hommes sont accusés d’avoir violé ou essayé de violer la même femme, Gisèle Pelicot, droguée à son insu par son mari.

Le deuxième plan d’égalité professionnelle femmes -hommes dans le secteur de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur démarre avec un an de retard. La démonstration du sous-investissement des ministères est grande tant dans l’agenda du plan que la formation des personnels, des budgets pour l’égalité salariale et de la considération même du plan.

Pour lutter contre toutes les violences faites aux femmes :

  • La FSU exige du gouvernement qu’il consacre enfin un budget à la hauteur des enjeux : au moins 3 milliards d’euros.
  • La FSU exige une loi-cadre pour repenser le système en profondeur : de la détection à la protection et à la réponse pénale.
  • La FSU exige un financement ambitieux des cellules d’écoute dans la fonction publique, dispositif VDHA (Violence, Discrimination, Harcèlement et Agissements sexistes) pour rendre ces leviers opérationnels et protéger les agentes sur l’ensemble du territoire et dans tous les services.
  • La FSU réclame un plan national ambitieux pour prendre en compte et en charge les conséquences des violences conjugales sur le travail.
  • La FSU exige des formations renforcées des personnels de l’éducation pour protéger les enfants victimes d’inceste.
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Cet article est la rubrique 7 sur 15 du Convergences N° 302 — Décembre 2024