Le mardi 11 février, le CCFP était réuni en présence du ministre de la fonction publique, Laurent Marcangeli. L’occasion pour les représentant.es de la FSU d’y porter les revendications à l’aide d’une déclaration liminaire. Extraits.
« Le 5 décembre dernier, à l’appel de presque toutes les organisations syndicales de la fonction publique, les personnels étaient massivement en grève et manifestaient en grand nombre notamment pour rejeter les mesures brutales que votre prédécesseur voulait infliger à tous les personnels. Malgré le déficit de reconnaissance qui s’aggrave, les agentes et agents publics assurent tous les jours leurs fonctions pour réaliser le service public et ses missions d’intérêt général. Ils et elles n’acceptent pas d’être punis lorsqu’ils sont malades …/…
Au sujet de l’ordre du jour, certes, l’allongement de la durée de carence a été abandonné. La FSU l’avait fermement demandé et elle continue de demander l’abrogation de la journée instaurée en 2018, mesure aussi injuste que stigmatisante.
Mais le gouvernement a choisi, Monsieur le Ministre, de conserver la réduction à 90 % de la rémunération maintenue les trois premiers mois en cas de congé maladie. Pour la FSU c’est inacceptable ! …/…
La FSU tient aussi à vous réaffirmer que la politique de rémunération menées depuis 2017 n’est autre qu’une politique de dévalorisation des métiers et des carrières de la fonction publique, de refus dogmatique de reconnaître le travail et l’investissement des personnels. Le choix de développer les rémunérations individuelles et les primes est en outre un facteur supplémentaire d’inégalité entre les femmes et les hommes. Et pendant ce temps, des choix fiscaux et budgétaires n’en finissent pas d’enrichir les plus riches !
2024 a été une année blanche alors que l’inflation a fait décrocher les rémunérations des agent·es publics. La politique salariale menée est si honteuse que le gouvernement préfère casser le thermomètre que constitue la GIPA plutôt que de s’atteler à engager les mesures générales d’urgence, voire de sauvetage que constitueraient la revalorisation du point d’indice et l’attribution uniforme de points sur l’ensemble de la grille indiciaire, et plus globalement de revaloriser l’ensemble des carrières et des rémunérations.
(…) la FSU revendique une loi de Finances rectificative, abrogeant l’amputation de 10 % de la rémunération en cas de maladie, prévoyant les mesures salariales d’urgence pour répondre à la situation de décrochage des rémunérations de la fonction publique, permettant de verser la GIPA pour 2024, et d’engager une programmation pluriannuelle de revalorisation des carrières et de création d’emplois à la hauteur des besoins.
Sommaire du Convergences N° 304 — Février 2025
- Édito du numéro 304 – Janvier 2025
- Informations générales
- 11ᵉ congrès de la FSU
- Bayrou pire que Barnier !
- Conseil commun de la fonction publique en présence du ministre Marcangeli…
- La FSU et le SNASUB-FSU reçus par Elisabeth Borne
- Évolution des emplois prévus pour les établissements scolaires (BOP 141)
- évolution des emplois prévus pour les services académiques (BOP 214)
- En grève féministe le 8 mars, pour gagner l’égalité !
- Pass Culture / Op@le
- Concours ITRF : bilan de la session 2024
- Redéploiement des emplois informatiques : un marché de dupes
- Budget : la documentation n’est pas une variable d’ajustement
- Dans l’académie d’Orléans-Tours, l’Éducation nationale est en quête d’un nouveau DASEN dans l’Indre (36)
- Lu pour vous