Ces derniers mois, l’inflation a frappé tous les produits et services, avec une hausse particulièrement marquée des prix de l’énergie. Face à cette inflation persistante, ce sont les retraités, dépendants uniquement de leur pension, qui sont les plus touchés. Il devient de plus en plus difficile de vivre dignement.
Il existe différents types de retraités, y compris ceux avec de petites pensions. L’image des retraités propriétaires et toujours en villégiature est dépassée. Selon que vous soyez propriétaire ou locataire, vos revenus n’ont pas le même impact à la fin du mois. Environ un tiers des propriétaires retraités sont encore en train de rembourser leur emprunt immobilier. Par ailleurs, 14 % des ménages de 65 ans et plus vivent dans le parc social, souvent par obligation.
Les dépenses diffèrent selon que vous êtes propriétaire (crédit immobilier, taxe foncière, charges diverses) ou locataire (loyer, charges). De plus, la taxe foncière augmente dans de nombreuses municipalités. Les retraités, propriétaires ou locataires, doivent aussi payer des dépenses incompressibles : assurance habitation, gaz, électricité, abonnement internet. Le budget des retraités devient de plus en plus difficile à gérer.
Budget 2026 : Ce gouvernement attaque toujours les mêmes !
La Cour des comptes propose de conditionner les remboursements de soins médicaux aux revenus. Cette mesure signifierait la fin de notre modèle de Sécurité sociale, où chacun est soigné selon ses besoins, indépendamment de ses moyens financiers.
Notre génération est foncièrement attachée aux principes de la protection sociale universelle.
Le financement des frais de santé devient un défi majeur pour les retraités. Si les revenus baissent, les tarifs des mutuelles et des soins augmentent. La santé, bien que partiellement prise en charge, devient de plus en plus coûteuse pour les personnes âgées, qui dépendent davantage de consultations régulières. Ce surcoût s’ajoute à une inflation déjà difficile à absorber. La hausse des tarifs médicaux et des mutuelles pèse lourdement sur les finances des retraités.
Défendre l’accès aux soins pour les retraités
Yves Mespoulhé, représentant de la FGR, alerte : « 12 % des retraités ne peuvent pas se payer une complémentaire santé. » Nous devons défendre les principes fondateurs de la Sécurité sociale de 1945, instaurée par le Conseil National de la Résistance : « Chacun paie selon ses moyens, et reçoit selon ses besoins ».
Non à des retraités privés de soins !
De plus, de nouvelles initiatives à l’encontre des retraités sont envisagées par les ministères, comme la suppression de l’abattement fiscal de 10 % qui n’est pas une niche fiscale, mais une mesure d’équité et de justice face à l’impôt. Cette mesure, injuste pour des retraités dont le pouvoir d’achat a déjà été érodé, toucherait les foyers modestes comme les plus aisés, selon leur niveau d’imposition.
Retraités sous pression
La Cour des comptes propose aussi de supprimer l’indexation automatique des pensions sur l’inflation, une idée qui a déjà fait chuter le gouvernement Barnier. Geler les pensions, c’est une injustice pour ceux qui ont travaillé toute leur vie, cotisées sans faillir, et qui méritent respect et considération.
Le gel des pensions de retraite aurait des conséquences dramatiques. Les retraités devraient trouver des solutions pour faire face à une vie de plus en plus chère. Les dépenses pour la santé, le quotidien et les loisirs risquent de devenir un luxe inaccessible.
Hausse de la CSG : une nouvelle attaque contre les retraités
Le gouvernement envisage d’augmenter la CSG pour une partie des retraités, visant à rapprocher leur taux de prélèvement de celui des actifs. Près de 5 millions de retraités seraient touchés, ceux dont le revenu fiscal dépasse 26 004 € pour une personne seule et 39 886 € pour un couple. Un couple percevant 4 000 € de pension mensuelle verrait son revenu annuel net diminuer de 432 €.
La CSG a déjà été fortement alourdie depuis l’arrivée de Macron. En 2018, une augmentation de 1,7 point a lourdement affecté les pensions. Si cette réforme est adoptée, les retraités soumis au taux normal de la CSG verraient leur taux passer de 8,3 % à 9,2 %, une nouvelle ponction injuste qui frapperait directement le pouvoir d’achat des retraités.
Non à une société qui abandonne les retraités !
Le gouvernement attaque une fois de plus les retraités, les plus vulnérables d’entre nous. Nous exigeons que les pensions soient indexées sur l’inflation et que les soins de santé restent accessibles à tous, indépendamment des revenus. Nous ne laisserons pas les retraités être sacrifiés pour des mesures fiscales injustes.
Les nuages s’accumulent au-dessus des retraités. Ensemble, défendons un modèle de société solidaire et équitable !
Sommaire du Convergences N° 307 — Mai 2025
- Édito du numéro 307 – Mai 2025
- En bref
- La politique de rémunération de l’État sous le joug de l’austérité
- Les ministères chargés de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports souhaitent accentuer leur politique RH de proximité
- L’intelligence artificielle et ses enjeux dans les champs de notre action syndicale
- Accord-cadre ministériel relatif à la mise en œuvre du télétravail à l’éducation nationale… Ça bloque pour les personnels exerçant en EPLE ! Inacceptable !
- Le SNASUB-FSU auditionné par l’IGESR le 14 avril 2025 : quel avenir pour les secrétaires généraux d’EPLE ?
- Pour la défense des opérateurs de l’éducation nationale : CANOPE, CEREQ, CNED, FEI, ONISEP
- Le projet ministériel d’un nouveau service départemental en santé scolaire
- Mobilisation devant le rectorat de Toulouse le 5 mai
- Filière bibliothèques : troisième révolution, derniers sacrifiés ?
- Cibler les retraités plutôt que les riches